A VUE DE NEZ

Le parfum est l’empreinte digitale la plus vieille du monde, une carte d’identité qui remonte à la nuit des temps, sans doute avec l’apparition de la vie elle-même. Le nez, avant la vue, est le prolongement du cerveau. On aurait tendance à l’oublier, nous qui vivons dans l’enfer de Dante, au bord des périphériques asphyxiés, les poumons remplis de CO2, bien plus encore que de nicotine passive.

Avec le bois, les écorces, la terre. Nous l’avons bien sûr oublié, nous qui associons l’odeur à des clips publicitaires évanescents. Mais Marc Antoine aime rappeler que l’origine des parfums actuels remonte à l’essence même du genre humain.

Il va nous le raconter, et plus encore tenter de nous le faire sentir avec les yeux. Nous sommes dans un décor de rêve… Le paradis sur terre, entre la mer, la montagne, le ciel bleu jusqu’à l’horizon. On entend le bourdonnement des insectes qui butinent sereinement, on sent la prairie gorgée de soleil, la mousse humide des bords de torrents frais, le champignon qui attaque la racine de l’arbre. On ne sait pas très bien pourquoi, mais les souvenirs d’enfance affluent. Fragance. On est bien. Heureux d’un rien. Serein. C’est cela que procure le parfum…

REALISATEUR : ANTOINE GANNAC
IMAGE : EMMANUEL CARDI, MAEVA GANNAC
SON : STEPHANE CASALONGA
MONTAGE : NATHALIE ROUSSEAU
MIXAGE : STEPHANE CASALONGA
DIRECTRICE DE PRODUCTION : CAROLINE RICHTER-BONINI
UNE COPRODUCTION MECANOS PRODUCTIONS, GB PRODUCTIONS, FRANCE TELEVISION
AVEC LE SOUTIEN DU CENTRE NATIONAL DU CINEMA ET DE L’IMAGE ANIMEE