Las Alpujaras, c’est le cœur battant de l’Andalousie. Une chaîne de montagne qui a servi de refuge pendant des siècles à tous ceux qui fuyaient les bûchers de l’Inquisition. Les juifs, les musulmans, les mécréants, les Gitans. En surplomb de cette région, le pic de l’Alcazaba, déformation de la Casbah, la forteresse. Un endroit inexpugnable à plus de trois mille mètres d’où l’on peut entrevoir les côtes du Maroc par beau temps.
Aujourd’hui, le système est préservé par une poignée de passionnés qui continue d’entretenir des paysages où se mêlent amandiers et oliviers, bergers et vignerons, clochers et anciens minarets.
Au fil de nos pérégrinations, ces «serranos» inconditionnels du flamenco, nous font partager leur fascination pour un coin de paradis très haut perché qui attire toujours plus d’étrangers. Au risque d¹ailleurs que des équilibres souvent fragiles ne soient menacés par la loi du nombre.
L’histoire particulière de cette région prend sa source à cet endroit précis, au sommet de la Sierra Nevada – la montagne enneigée. En effet, seuls les glaciers ont rendu possible la présence de l’homme dans un milieu naturel aussi aride soumis à plus de 250 jours d’ensoleillement par an.
Et pendant des siècles, les savants arabes de Grenade se sont évertués à canaliser la fonte des neiges pour favoriser l’agriculture et l’installation de villages dans les vallées désertiques.