VOIX DU NIOLU

Un haut plateau, à 1000 mètres d’altitude, entouré des plus hauts sommets de Corse, le Niolu au premier coup d’œil a tout de la forteresse d’altitude, imprenable. Et pourtant, plus qu’un refuge, le Niolu a d’abord été au fil de l’histoire un lieu de passage, de communication, d’échanges incessants entre rivages et montagnes.

Aujourd’hui, ce ne sont plus les bêtes et les hommes qui les guident qui transhument ; leurs chemins antiques sont devenus le terrain de jeu de la multitude randonneuse. Les hommes d’ici se sont adaptés à ces nouvelles pratiques, sinon ils ne seraient plus ici… Ce pays ne leur appartient pas, ils appartiennent à ce pays. Et est-ce le pays qui fait l’homme ou l’homme qui fait le pays ?

En rencontrant quelques figures du Niolu, Paul-André Acquaviva, obligé à l’exil professionnel comme beaucoup, revenu au pays où il parvient enfin à vivre de son métier d’accompagnateur, son beau-père et son fils, et Jean Luciani, plus connu comme Jeannot de Vergio, qui en son temps installa les premiers téléskis de Corse, dans une légalité relative, son fils qui a modernisé (et aseptisé ?) l’hôtel familial, et puis Sébastien Costa, éleveur en estive mais dont la bergerie ressemble plus à un snack du GR 20, et Angèle Santini, une des premières à avoir fait ses études à la faculté de Corte, qui s’occupe du Musée d’Albertacce, dans les murs de l’ancien café-épicerie « Chez Chillinetta »; avec eux et d’autres encore nous essaierons de répondre à cette question, et cette autre aussi : est-on plus corse que corse dans le Niolu ?

REALISATEUR : FREDERIC DERET
IMAGE : DOMINIQUE JOUANNEST
SON : RICHARD RAYNAUD
MONTAGE : REMI GRILLOT
MIXAGE : ISABELLE ROUGEOT
MUSIQUE : EMMANUEL JESSUA
TOURNAGE : FORMAT HD
DIRECTRICE DE PRODUCTION : NATHALIE JAN
COPRODUCTION : MECANOS PRODUCTIONS ET FRANCE 3 RHONE ALPES AUVERGNE